Le dosage de pepsinogène : un outil d’aide à la décision pour le traitement de rentrée

Y a plus de saison, ma pov’ dame…

Sous l’effet du dérèglement climatique, l’Ouest de la France subit une météo de plus en plus capricieuse. En 2024, les conditions climatiques ont encore été moroses et particulièrement favorables aux strongles. L’hiver doux n’a pas assaini les prairies. Le printemps pluvieux a facilité l’éclosion des œufs et l’évolution des larves. L’été humide ponctué de pics de chaleur a favorisé le recyclage parasitaire et l’infestation des pâtures. Le cocktail est explosif et les animaux ont été soumis à une forte pression d’infestation.

 

Des épisodes de bronchite vermineuse, due aux strongles respiratoires ont été observées durant la saison, obligeant les éleveurs à vermifuger en urgence leurs animaux. Il n’est pas exclu qu’il en soit de même pour les strongles digestifs.

 

Le dosage de pepsinogène est un bon indicateur de l’infestation par les strongles digestifs. Il existe, en effet, une corrélation entre le taux de pepsinogène et les lésions de la caillette provoquées par les parasites L’augmentation du taux de pepsinogène sanguin est proportionnelle à l’intensité des lésions et par extension, aux nombre de parasites présents.

 

En fin de saison de pâturage, des prises de sang sur 5 génisses laitières de 1ère année de pâture (ou de 2ème année en allaitant) d’un même lot (homogène en âge, historique de pâturage, de traitement) permet d’évaluer le niveau d’infestation. En réalisant la moyenne des 5 dosages, il est possible de mesurer l’efficacité des mesures antiparasitaires et de décider de l’éventualité d’un traitement de rentrée. Le GDS ou le vétérinaire pourront interpréter les résultats et conseiller sur la meilleure stratégie de gestion de l’infestation.

 

Les analyses sont prises en charge à 80% par le GDS.