La fièvre de West-Nile (FWN), est une maladie virale touchant le système nerveux, qui affecte certains oiseaux et mammifères, dont les chevaux et l’homme. Depuis plusieurs semaines, des cas ont été déclaré dans le sud et l’ouest de la France (Hérault, Bouche du Rhône, Charente-Maritime, Vendée…) chez les chevaux et les hommes (2 chevaux en sont morts). 

De par sa transmissibilité à l’homme et la gravité possible de son évolution, chez le cheval comme chez l’homme, la FWN a des conséquences sanitaires et économiques importantes. 

Revenons sur cette maladie, 

La FWN est due à un arbovirus transmis par certaines espèces d’arthropodes (moustiques, tiques…). 

Le virus est transmis au cheval par piqûres de moustiques (qui sont les vecteurs), qui ont été eux-mêmes contaminés par des oiseaux infectés (qui sont des réservoirs du virus). 

Symptômes :

Chez les chevaux infectés il est possible de constater une hyperthermie qui peut-être plus ou moins marqué et une baisse d’état général, qui se limite à cela dans la plupart des cas. 

Dans certains cas, le virus peut gagner le cerveau à partir de la circulation sanguine. Seulement 1 à 10 % des équidés manifestant des signes fébriles, développent des troubles nerveux discrets en général : hyperexcitabilité, dépression, tremblements musculaires. 

Parfois, ces signes cliniques sont plus accentués : une ataxie et des difficultés locomotrices pouvant aller jusqu’à une paralysie. Un coma ou la mort de l’équidé (la mort concerne environ 30 % des chevaux atteints de troubles nerveux). 

Dans la plupart des cas, une guérison arrive dans les 20 à 30 jours, mais pouvant laisser des séquelles. 

Une fois infectés, on considère que les mammifères et les oiseaux sont immunisés et protégés d’une nouvelle infection durant une certaine période. 

Il n’existe pas de traitements distincts contre le virus pour les chevaux. Il est par contre possible : 

        – D’isoler les chevaux infectés dans un local fermé, calme et à moitié éclairé, afin de modérer les conséquences des troubles.

        – D’apporter un traitement de soutien, à base de fluidothérapie avec des anti-inflammatoires non-stéroïdiens. 

La transmission (par les moustiques à partir d’oiseaux sauvages infectés) rend la lutte contre cette maladie délicate.  

Prévention :

La vaccination est possible chez les équidés et assure une bonne protection chez la majorité. 

Pour prévenir la maladie, il faut limiter le plus possible le contact entre les chevaux et les moustiques pendant les périodes à risque (été et automne). 

Pour cela, il faut : 

         – Rentrer les chevaux dans un bâtiment fermé avant la fin de journée et les sortir au lever du jour (période de forte activité). 

         – Mettre des pièges à insectes dans les écuries/ moustiquaires à l’entrée. 

         – Nettoyer les abreuvoirs régulièrement. 

         – Eviter les eaux stagnantes (bâches, pneus…). 

         – Désinsectisation des animaux et des moyens de transport 

 

En 2021, lors de la mise en application de la Loi de Santé Animale (LSA), la FWN a été catégorisée comme maladie de type E c ‘est à dire à déclaration obligatoire. La France a donc obligation de déclarer les cas recensés auprès des autres Etats membres.