Les mammites impactent fortement la qualité du lait et engendre une inquiétude de chaque instant. Pour les producteurs laitiers, elles présentent un risque sanitaire (et économique) permanent. Identifier l’origine de l’apparition de mammites n’est pas aisée, les causes étant souvent multifactorielles.
Deux réservoirs
Réservoir mammaire : l’infection se produit le plus souvent au moment de la traite et provoque une mammite subclinique.
Réservoir environnemental : l’infection se produit hors de la traite (litière par exemple) et peut provoquer une mammite clinique.
Comment prévenir les mammites ?
Le canal du trayon est la voie d’entrée des bactéries. Il est important de pratiquer une traite non traumatisante c’est-à-dire avoir une machine à traire adaptée, bien réglée et entretenue (Optitraite annuel). La technique de traite doit limiter les entrées d’air, sans égouttage ni surtraite. L’utilisation de produits d’hygiènes non agressifs participe à la préservation des défenses du trayon.
La vache laitière est capable de guérir spontanément de bon nombre de mammites non visibles mais son système immunitaire est d’autant plus performant quand l’animal est en bonne santé et vit dans un milieu favorable. Il faut donc veiller à obtenir des conditions de logement favorable notamment une surface de couchage suffisante (pas moins de 7m²/vache) ou des logettes bien réglées.
Déterminer les mesures de maitrise de la contamination
La contamination des vaches par les bactéries responsables d’infections mammaires se fait souvent à l’occasion de la traite et/ou au moment du couchage.
Lors de la traite, des bactéries de réservoir mammaire et d’environnement passent de vaches infectées à saines en se déposant sur les trayons. Puis il y a multiplication et elles peuvent alors pénétrer dans un quartier sain.
La technique de traite et le matériel peuvent contribuer à la transmission de bactéries de l’extrémité du sphincter vers l’intérieur du quartier (entrée d’air, agression des trayons…).
En dehors de la traite, les bactéries sont d’origine environnementale et se déposent sur les trayons lors du couchage et peuvent alors pénétrer dans les quartiers.
Bactéries en cause
Le recours à la bactériologie peut être utile pour identifier le type de réservoir et adapter le traitement. Dans ce cas le prélèvement devra être effectué avec une hygiène parfaite.
90 % des infections sont causées par seulement 6 bactéries. Ces bactéries se distinguent par leur sévérité, leur durée d’infection et par leur réservoir.
Guillaume LE COURT Technicien Sanitaire GDS 53