Symptômes

Fièvre Q – Protocole de vaccination

1. Faut-il utiliser l’antibiotique lors d’un épisode clinique de fièvre Q (c’est-à-dire avec avortements) ?
Réponse :
L’étude conclut à la possibilité, en cas de vêlages groupés, d’utiliser les antibactériens (tétracyclines), mais avec une seule injection au tarissement et pour une utilisation de court terme ; l’alternative de moyen terme étant le vaccin fièvre Q (coxevac ND).

2. En cas d’épisode clinique, les vaches sont-elles à vacciner en plus des génisses ?
Réponse :
L’effet préventif du vaccin est véritablement marqué sur les animaux séronégatifs (dits « sensibles ») et non gestants. Bien utilisé dans ces conditions, il réduit considérablement l’excrétion de la bactérie par les animaux (par 5). Donc vaccination à minima sur les génisses avant IA. La vaccination des VL n’a pas d’effet significatif sur la survenue de l’excrétion ; par contre, elle peut permettre de diminuer le risque d’une forte excrétion.

Fièvre Q – Mayenne Département pilote dans le réseau national de surveillance de la fièvre Q depuis l’automne 2012

Ce réseau a été mis en place par l’Etat pour les raisons suivantes :

  • La circulation de la bactérie responsable de la Fièvre Q (coxiella burnetii) semble fréquente, mais en réalité la situation épidémiologique n’est pas connue,
  • En cas de série d’avortements, savoir si les avortements sont dus à la Fièvre Q par la recherche quantitative par PCR de la bactérie.
  • La Fièvre Q est une zoonose.

Chez l’homme, des symptômes pseudo-grippaux peuvent survenir dans 4 cas sur 10. Les personnes à risques sont surtout les femmes enceintes (avortements), les personnes cardiaques ou immuno-déprimées.

Actions du GDS

La fièvre Q n’est à suspecter que lors d’une série d’avortements avec des résultats PCR «positif fort». Il faut donc passer par des analyses de laboratoire sur avortées avant de réfléchir à la mise en place d’une prévention vaccinale.

La transmission de cette bactérie se fait majoritairement par voie aérienne, dispersion d’aérosols suite à curage, transport, stockage, épandage des fumiers.

Une étude INRA Pays de la Loire publiée en 2016 a montré que 92 % des troupeaux nouvellement infectés l’étaient par voie aérienne.

Rappelons que la surveillance de la plateforme ESA sur 3 années de 2012 à 2015 avait montré que pour la Mayenne, dans les élevages concernés par 2 avortements consécutifs à moins d’un mois d’intervalle, seuls 5 % étaient attribuables à la fièvre Q.

Les élevages caprins sont particulièrement sensibles à l’impact de cette bactérie ainsi que, chez l’homme, femmes enceintes, personnes âgées, ou affaiblies.

En savoir plus :
https://www.m-elevage.fr/un-rappel-sur-la-fievre-q-chez-les-ruminants/