Le parage préventif des bovins
Pourquoi faut-il parer les bovins ?
C’est pour rectifier l’excès de corne sur un pied. La corne pousse régulièrement et devrait s’user normalement mais sous l’effet de certains facteurs (alimentation, bâtiment mal conçu, aire d’exercice dégradée, facteur héréditaire,…) la corne ne s’use pas et le pied du bovin se déforme. C’est à ce moment qu’il faut intervenir pour prévenir les boiteries.
Le parage préventif a pour but de ramener le pied à des dimensions normales pour équilibrer le poids du corps sur tous les onglons. Le pareur coupe à la bonne longueur en pince (7 cm entre le bout des poils et la pointe de l’onglon), il aplanit la sole en mettant les deux onglons au même niveau. Il termine par le creux axial.
Le parage curatif se déroule de la même manière que le préventif. Il faut en plus dégager la partie malade en supprimant l’appui de cette partie. Dans certains cas une semelle orthopédique (sabottine, talonnette) est fixée sur l’onglon sain pour soulager l’onglon malade.
Lors du parage les principaux problèmes rencontrés sont :
- L’ulcère de la sole qui se complique par une «cerise».
- L’ouverture de la ligne blanche au talon
- Le fourchet (microbe qui attaque la corne du talon)
- La limace
- La seime interne ou en pince
- La dermatite digité ou maladie de Mortellaro
Les causes de déformation du pied sont surtout la fourbure d’origine alimentaire ou due à des traumatismes. Le fourchet est uniquement du à l’humidité des sols dans les bâtiments.
Le pédiluve est aussi conseillé en préventif au cours de l’hiver.
Le parage est un travail délicat. Il doit être fait avec précision et du matériel adapté. Les pédicures (pareurs) des GDS ont tous reçu la formation nationale de pareur. Ils sont à votre disposition pour réaliser le parage de votre troupeau et vous conseiller si vos animaux ont des problèmes de pieds.
Réaliser un parage préventif annuellement évite les boiteries.
Le parage préventif des bovins
- 7,5 cm entre le bout des poils et la pointe de l’onglon (ou 8 cm de la couronne en pince).
- L’ouverture de la ligne blanche au talon
- Le fourchet (inflammation de la peau de l’espace interdigité puis s’étend à la corne aux talons).
- Seime interne ou seime externe
- Le fourchet est principalement du à l’humidité et pas uniquement.
- Les pédicures des GDS ont tous reçu la formation nationale de pareur
- Réaliser un parage préventif annuellement évite les boiteries = il y en aura toujours malgré le préventif.
Comment organiser le CHANTIER DE PARAGE ?
Quels animaux traiter en priorité ?
Dès les premiers signes de faiblesse (piétinements, position des sabots) il faut lever les pieds des bovins.
Vais-je pratiquer un parage curatif uniquement sur les vaches les plus atteintes ?
Dans un premier temps, il est indispensable de soulager les vaches laitières les plus atteintes. Plus l’intervention est tardive, plus les lésions s’aggravent et la guérison plus longue. Dans un second temps, adapter le parage en fonction des besoins des animaux.
Comment estimer l’évolution du problème ?
Observation des bovins au cornadis régulièrement (ligne de dos/position des membres). Lors du parage, noter les lésions visualisées à chaque bovin.
Un parage préventif sur la majorité du cheptel serait il plus judicieux ?
Le parage préventif sur l’ensemble des bovins permet d’éliminer les lésions apparentes et les excès de corne (source de boiteries à plus long terme).
Avec quelle fréquence ?
La fréquence est à adapter en fonction des besoins des animaux.
Cependant, un environnement sain, des bovins ayant à disposition une ration équilibrée permet aux animaux de fabriquer de la corne de bonne qualité donc moins de soucis.
Comment puis-je pratiquer le parage-moi-même en toute sécurité ?
Privilégier un moyen de contention fiable (cage parage manuelle) pour une intervention réussi. Le parage nécessite un équipement de bonne qualité (pince, rénette, disque de parage).
L’utilisation de protections de sécurité est indispensable.
Dans l’urgence (boiterie intense, douleur, amaigrissement, perte de lait), un parage curatif est recommandé. Dans une optique à plus long terme (importance des boiteries dans le troupeau, répétition des mêmes atteintes) un parage préventif (2 fois par an) diminue l’incidence.