Pour les éleveurs laitiers la concentration cellulaire est une préoccupation incessante. Quelques indicateurs permettent de suivre son évolution et d’anticiper une éventuelle détérioration.
La situation globale en Payes de Loire est décrite par des indicateurs présentés ci-dessous qui ont été calculés à partir d’élevages adhérents à un contrôle de performance officiel (10, 11 ou 12 contrôles par an) tirés de la base de données SNIG.
1 – Evolution des concentrations cellulaires troupeaux (2000 – 2019)
La baisse amorcée en 2015 s’est inversée temporairement en 2018, mais après une année de hausse, l’année 2019 reprend avec une baisse de 18 000 cellules par rapport à 2018 et permet d’être au niveau le plus bas depuis plus de 20 ans.
Cette tendance à la baisse se retrouve dans chacun des départements des Pays de la Loire.
2 – La guérison au tarissement
Il s’agit de vaches ayant un CCI > 300 000 cellules avant tarissement et < 300 000 après.
La parité (= nombre de lactations) et la production font évoluer défavorablement l’indice. L’indice de guérison passe de 82.8% en lactation 1 à 70.7% en lactation 5 et plus.
Chaque éleveur peut néanmoins se fixer un objectif global de guérison de 80%.
Ce critère s’améliorait depuis 2000 mais semble se tasser sur les 2 dernières années.
3- Nouvelles infections au tarissement
Cet indicateur répertorie les vaches ayant un CCI < 300 000 cellules avant tarissement et qui obtiennent un CCI > à 300 000 cellules après tarissement.
La parité fait évoluer défavorablement cet indice (9.6% en 1ère lactation, 14.8% en 3ème lactation et 18.2% en 5ème lactation et plus).
Il en est de même pour la production laitière au dernier contrôle. Les fortes productions (> 25 kg) au dernier contrôle augmentent le taux de nouvelles infections en période de tarissement.
Néanmoins cet indice est en légère amélioration après une stagnation depuis 3 ans.
4- Nouvelles infections en lactation
Cet indicateur est précieux pour l’analyse de la dynamique d’infection d’un élevage. Il est précoce avant la détérioration des résultats du tank.
Il faut le situer sur une période donnée (12 mois minimum) ce qui permet de cibler la période à risque et d’adapter la prévention (hygiène de traite, logement…).
5- Nombre comptages cellulaires < 100 000
Cet indicateur est en amélioration par rapport à 2018.
Les vaches ayant un CCI < 100 000 cell/mL avant le tarissement peuvent être considérées comme non infectées par un pathogène majeur. Dans ce cas l’utilisation d’un antibiotique ne se révèle pas nécessaire.
Conclusion
Le contrôle régulier de la santé de la mamelle du troupeau permet à l’éleveur d’obtenir différents indicateurs précieux dans l’orientation des ses pratiques.
Au-delà du simple comptage cellulaire brut, un bilan sur 12 mois permet d’identifier une période à risque (hiver-été) ou un stade (lactation, tarissement…).
Pour un conseiller cela permet de mieux comprendre la dynamique d’infection et donc d’orienter au mieux l’éleveur dans ses choix pour la maîtrise des cellules et mammites.