Je suis installé à Olivet depuis 2012, j’étais installé à Saint Berthevin avant en 2002. Je suis installé en agriculture biologique. J’ai 80 hectares de prairies que j’exploite soit en pâturage, soit en foin avec un troupeau de 65 vaches normandes. J’ai choisis la vache normande parce qu’elle était adapté à mon système tout-herbe, elle a aussi l’avantage d’avoir un bon caractère et d’être agréable à vivre.
Dans mon métier, on essaie de faire le mieux possible pour le bien-être animal, mes vaches ont accès plus de 300 jours par an aux pâturages et en plus, elles ont le choix quand il fait mauvais de pouvoir rentrer ou sortir des bâtiments, elles ont une liberté à laquelle je suis attachée. Il est évident que les vaches qui se nourrissent principalement d’herbe ont moins de soucis de santé, l’impact positif sur la biodiversité s’en ressent aussi.
Mon système fourragé est du pâturage et du foin. Je fabrique le foin séché en grange qui commence a sécher à l’extérieur et qui finit en bâtiment, ce qui nous permet d’obtenir un foin à très haute valeur nutritive qui me permet de me passer de colza, de soja, ou de protéines extérieures.
Mon objectif est d’être en autonomie totale au niveau de l’exploitation. J’y parviens petit à petit avec le temps malgré les épisodes de sécheresses qui nous coutent un peu parfois.
Mon système est assez proche du label lait de foin, je me suis lancé aussi dans une certification lait de foin, dont l’objectif est de négocier avec les laiteries une plus-value liée au fait que je n’utilise pas d’ensilage dans mon système.
Mes vaches sont nourries en pâture, foin et concentré que je produis. L’objectif est de faire valoir ce lait qui est très intéressant pour les fromagers. Tous les fromagers que j’ai rencontrés m’ont confirmé que le lait qui était issu de foin et de pâtures est beaucoup plus « fromageable » que le lait produit à l’ensilage.
Tous ces petits fromagers, et je parle bien de petits fromagers, pas d’industriels, m’ont bien certifié que lorsqu’ils ont gouté au travail avec du lait de foin ils ne veulent surtout pas retourner en arrière. D’où l’intérêt que je porte à faire un lait bio haut de gamme pour fournir les laiteries qui feront du fromage de qualité.
Le principe du foin séché, est que nous rentrons du foin en trois jours et que nous arrivons à faire du foin du 15 avril au 15 septembre. On fauche et on fane le foin en trois jours, on ramasse le foin le troisième jour en vrac et on le met dans le séchoir, le toit noir et le sous-plafond récupèrent la chaleur que nous ventilons sur le foin, ce qui nous permet de garder des foins très verts parce qu’ils ont été très peu de temps dehors. Il gagne en valeur nutritive ce qui nous permet de ne pas acheter de protéines extérieures.