Dans le cadre du plan de lutte national d’éradication, les « petits cheptels » (ateliers avec peu de bovins, peu de naissances, souvent comportant de fréquents achats …) font partie intégrante du dispositif au même titre que les cheptels à nombre de bovins plus conséquent.

Même et surtout si les indicateurs de circulation ou non du virus y sont plus difficiles à percevoir ou à investiguer, il est important d’y enquêter cet hiver au fur et à mesure du déroulement de la prophylaxie.

Pour information, il y a en Mayenne :

  • 1 250 ateliers (sur 4 600 au total) avec moins de 10 naissances soit 27 % des ateliers mayennais.
  • 920 ateliers (sur 4 600 au total) avec moins de 25 bovins tous âges confondus, soit 20 % des ateliers.

POURQUOI SONT-ILS CONCERNÉS ?

Les achats

Voués pour la plupart à l’embouche et/ou l’engraissement à l’herbe avec des laitières (génisses) ou des vaches de réforme, ces ateliers sont répartis sur tout le département et leurs bovins sont en contact avec les autres cheptels via les clôtures ou les haies bocagères.

La demande de dérogation au contrôle d’achat s’applique à l’IBR uniquement.

La détection du BVD à l’achat est OBLIGATOIRE en Mayenne depuis le 1er avril 2019 ; elle est conseillée AVANT l’arrivée (chez le vendeur) ou dès l’arrivée (chez l’acheteur) pour éviter toute propagation.

Manque de contention

A ces nouvelles mesures ci-dessus, il est courant d’entendre l’objection « on n’a pas pu les contrôler par manque de contention ».

Dorénavant, la recherche préalable chez le vendeur devra être la règle et évitera bien des tracas de retour de bovin par le commerçant intermédiaire.

D’autre part, tous les GDS des départements du Grand Ouest (75 % des achats) détiennent des listes de bovins garantis NON IPI ; l’achat de ces animaux en priorité est conseillée.

Peu de naissances

Durant cet hiver, tous les bovins de ces cheptels de moins de 10 bovins seront testés individuellement en BVD, sauf si statut non IPI connu.

Une campagne de prévention de la circulation du virus BVD exige de la discipline, du bon sens et la bonne volonté de tous, éleveurs, commerçants, vétérinaires, …

Sans ces éléments, une démarche de cette envergure sera vouée à l’échec au dépens des éleveurs voisins.

Jean-Luc FRENNET Vétérinaire GDS Mayenne